Les autres titres sont de Banville, France, Jouhandeau (ce sont ses premiers), Nerval, Maindron, Stendhal, etc. Certains livres sont imprimés en très petit nombre, avec le concours de maîtres imprimeurs et typographes. Une autre collection est intitulée « Le Rayon mandarin » : elle réunit des textes littéraires inédits ; une autre, « Les bijoux typographiques» ; une autre, encore, simplement « Les Textes »...
Cette maison est indissociable de la personnalité de son fondateur, René-Louis Doyon, justement dit « le Mandarin ». Ce dernier, à la fois libraire, éditeur, critique et écrivain français, naît le 3 novembre 1885 à Blida (Algérie française). En France, il ouvre une librairie dans le quartier de la Madeleine, à Paris, avant de transformer celle-ci en maison d’édition, sous l’enseigne « La Connaissance ». De 1920 à 1922, il publie seul une revue également intitulée La Connaissance, dont 26 numéros paraissent (elle continue de paraître sous le titre Les Livrets du Mandarin en 1923).
Travailleur infatigable et exigeant, Doyon se rapproche comme éditeur de maîtres typographes, tels que Marius Audin, à Lyon, ou Charles Nypels, à Maastricht. Cependant, malgré son acharnement, son entreprise décline et il finit par vendre le fonds à Denoël en 1937. Le Mandarin s’éteint dans la pauvreté en 1966, en dépit de la reconnaissance de nombreuses personnalités du monde des Lettres et de l’intervention d’André Malraux après qu’il a été trouvé inanimé dans la rue. Jules Roy, l’ami proche, hérite de ses archives.
Quelques titres
Chefs d’œuvre de la Connaissance / Les Chefs d’œuvre
- Nerval (de), Gérard. La Bohème galante, 1921. (illustré des dessins de l’auteur. 23e titre de la collection)
- Gourmont (de), Rémy. Les Chevaux de Diomède, 1921. (Frontispice d’Henry Chapront. 26e titre de la collection)
- Gourmont (de), Rémy. Oraisons mauvaises, 1921 (8 bois couleurs d’Henry Chapront et 8 bois teintés)
- Maindron, Maurice. M. de Clérambon, 1923 (28e titre de la collection)
- Huysmans, J.-K. Là-Bas, 1924. (397 p. Frontispice, 22 bandeaux et une suite de 18 gravures d’Henry Chapront. 29e titre de la collection)
Autres (Paris & Maastricht, avec Charles Nypels)
- De Bellay, Joachim. La Vieille Courtisane. Paris & Maastricht. 1925 (impr. le 31 juillet à 200 exemplaires) ; avec le concours du typographe-imprimeur hollandais Charles Nypels et le «mandarin» René Louis Doyon.
- Gautier, Théophile. Émaux et camées, Paris & Maastricht. 1927 (tiré à 200 exemplaires)