Nouvelle édition du traité sous-titré l’Art de la cuisine mis à la portée de tous et adapté aux progrès des Lumières. Publié en 1833, l’ouvrage de M. H. Chardelly, ancien chef de cuisine de l’ambassadeur de Naples, est un document exceptionnel qui n’a jamais été réimprimé. Il décrit au travers de plus de 600 préparations différentes une cuisine recherchée et variée (potages, sauces, viandes, poissons, légumes, œufs, crèmes etc.). Dans le sillage de Menon (La Cuisinière bourgeoise, 1746), celle-ci fait la part belle à l’accommodation des viandes de toutes sortes (veau, agneau, mouton, cochon, gibier, volaille). Un long traité conclut le texte, qui aborde pâtisseries, conservation des fruits sous les formes les plus diverses (compotes, marmelades, gelées, conserves, fruits secs), ainsi que l’élaboration de sirops & liqueurs.
Les Dialogues des courtisanes du philosophe Lucien de Samosate. Ce dernier, écrivain de langue grecque, vécut sous les Antonins (v. 120 - ap. 180) et quitta la Syrie pour étudier auprès de Démonax, à Athènes. Il s’inscrit dans la lignée des héritiers d’Aristophane, Platon et Ménippe. Ses dialogues (Dialogues des morts, Dialogues des dieux, Dialogues marins et Dialogues des courtisanes) sont des pièces satiriques, où l’humour l’emporte sur l’intention moralisatrise qui vise à dénoncer les vices humains, en premier lieu le mensonge et l’hypocrisie. Cette édition d’une traduction nouvelle de l’éditeur, au tirage strictement limité et justifié, est illustrée de 10 compositions à caractère légèrement érotique d’Édouard Chimot (principalement des nus féminins), reproduites en hors-texte et coloriées au pochoir dans les ateliers d’Edmond Vairel, enlumineur d’art à Paris. Elle a fait l’objet d’une reliure soignée de l’époque.
Bonne édition du récit de cette conjuration sous Louis XIII par Alfred de Vigny, illustrée de très nombreux dessins gravés dans le texte, dont certains à pleine page, dans une luxueuse reliure en pleine toile de l'éditeur Boivin.
Album pour la jeunesse de contes d’Alphonse Daudet, tirés des Lettres de mon moulin et des Contes du lundi. Édition soignée, comme toujours chez A. Mame, illustrée en noir (dans le texte) et en couleurs (hors-texte) par Albert Uriet. Exemplaire du tirage de 1946, série D. Ce volume contient les récits suivants : Le secret de Maître Cornille ; La chèvre de Monsieur Seguin ; Le phare des Sanguinaires ; Ballade en prose (I- La mort du Dauphin, II- Le sous-préfet aux champs) ; L’agonie de la sémillante ; Les vieux (tirés des Lettres) ; La dernière classe ; Les sauterelles ; Maison à vendre ; Les paysans à Paris ; Le caravansérail ; Les petits pâtés ; Un réveillon dans le marais ; Les émotions d’un perdreau rouge (tirés des Contes du lundi).
Bonne édition ancienne des œuvres de Pierre Goudelin, poète occitan qui vécut à Toulouse (1580-1649) et qui est surtout célèbre pour son Ramelet (de) Moundi (Bouquet toulousain), publié entre 1617 et 1648, et qui consiste en un recueil éclectique réunissant vers et prose en Occitan, dont A l’hurouso memorio d’Henric le Gran, inbincible rey de Franço é de Nabarro, poème goguenard composé en l’honneur du roi Henri IV.
Les Lettres réunissent la première partie des envois que Rémy de Gourmont adressa à Natalie Clifford Barney, « l’Amazone » (1876 - 1972). Il s’agit ici de leur première édition illustrée, avec des bois originaux de Paul Baudier (16 bandeaux, 33 lettrines et 16 hors-texte), qui fut tirée à 750 exemplaires. Elle est antérieure à l’édition avec 52 lithographies et 2 bois, dont un en frontispice, d’André Rouveyre (Paris, La Centaine, 1926). Contient, en guise d’introduction, un fac-similé d’autographe (une des lettres) et la préface de l’auteur.
Édition ancienne de cette traduction —ou adaptation, car le texte ancien est ici continué et achevé— en français par G. Brebeuf (né en 1618) ; il s’agit de l’ouvrage par lequel cet ami de Corneille gagna les faveurs du public, dès la parution du texte, en 1654, non sans s’atirer l’ironie de Boileau. La Pharsale de Brebeuf est généralement jugée comme le meilleur poème épique de son temps. On lui connaît plusieurs éditions successives, chez Antoine de Sommaville et une chez Elzevier. Celle de Loyson est la cinquième. Une fut donnée chez Jean Ribou immédiatement après (Cf. Schweiger, II, 568.) Elle se distingue par une double-page gravée de François Chauveau en frontispice ; la première avec un portrait de l’auteur dans un médaillon ovale au centre d’un décor romain qui met en scène deux aigles s’affrontant ; la seconde, une scène militaire avec le titre dans un médaillon ovale. Dix planches gravées figurent en face de chaque chapitre et illustrent l’ouvrage (parmi les plus remarquables : scènes de bataille, scène de navigation, Caton et les serpents, vue du phare d’Alexandrie. Elles sont généralement attribuées au même.)
Cette Histoire de France en quatre tomes et quatre volumes donne le point de vue d’un Orléaniste, par ailleurs le premier théoricien français de la géographie militaire (Théophile Lavallée fut professeur de statistique à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr de 1832 à 1869) et s’achève à la Restauration. L’ouvrage a ensuite été développé de 1814 jusqu’en 1848 et continué sur le même plan par Frédéric Lock jusqu’en 1876.
Ouvrage introuvable d'Antoine Fantin Desodoards (1738-1820), historien et traducteur français, ce « traité de l'institution des sociétés politiques », ici en édition originale, réunit l'ensemble des idées révolutionnaires de l'époque.
Les Chansons de Bilitis, aux éditions Mornay, dans la collection « La Sirène » (1948). Ce livre est illustré en couleurs d’après les dessins originaux de Maurice Leroy, gravés sur bois par Gilbert Poilliot (à pleine page et en tête des chapitres).
Très rare monographie sur les coutumes et (principalement) les costumes des peuples anciens d'après les monuments antiques et les auteurs anciens (principalement grecs et latins pour ces derniers). P. Martin participa à la campagne d'Egypte en 1798-1801 comme ingénieur des Ponts et Chaussées et en fit d'ailleurs l'histoire à son retour. Les planches gravées sur l'Égypte antique sont donc le résultat direct des observations qu'il accomplit lors de ce voyage. Ouvrage qui constitue un témoignage exceptionnel de la redécouverte de l'Antiquité à l'extrême fin du XVIIIe siècle et de l'exploitation de l'iconographie antique dans l'art (à l'origine du style « retour d'Égypte » qui s'impose alors dans l'Empire français).
Bonne édition ancienne augmentée du texte de Vertot (1655-1735) qui fut son plus grand succès. L’essentiel est en effet tiré de son Histoire de la conjuration de Portugal, largement remaniée pour paraître sous ce titre et constituer un ouvrage d’histoire, alors que l’original était plus proche des Conjurations en vogue sous le règne de Louis XIV, et qui mêlaient le romanesque et la relation d’événements réels. Cette « révolution » est survenue au XVIIe siècle dans le royaume du Portugal. La première impression de cette édition faite pour le libraire-éditeur de la cour, Pierre Gosse Junior, établi à La Haye, daterait de 1755 (ouvrage imprimé à Paris ?).
Récit de l’histoire de France adapté pour la jeunesse : la Renaissance et le roi François Ier. Volume de la collection « La belle histoire ». Illustrations en noir (têtes de chapitre et culs-de-lampe) et quatre dessins reproduits hors-texte et en couleurs de Félix Lorioux. Couverture illustrée en couleurs du même.
Édition de ce classique pour la jeunesse. Illustré de hors-texte en noir et de deux vignettes contrecollées en couleurs par P. Noury. Impression de 1941.
Récit édifiant par Laure Junot, duchesse d'Abrantès, de voyage à Paris sous la Restauration, à destination de la jeunesse, publié à Limoges par Barbou Frères dans la « Bibliothèque chrétienne et morale » (ouvrage approuvé par Mgr. l'évêque de Limoges). Quatrième série.
Belle réimpression au format in-8 de cette édition moderne des œuvres de François Villon, dont l’originale a paru à la Nouvelle Librairie de France en 1974. Complet en deux tomes en deux volumes : Les testaments et Poésies diverses. Ces livres appartiennent à la « Collection nationale des Grands Auteurs de la Nouvelle Librairie de France ». Avec : préface de Clément Marut. Reproductions des dessins originaux de Brigitt Fleury en noir et hors texte. Contient un précieux glossaire du vocabulaire des œuvres de Villon à la fin du second tome, avec les références à la géographie parisienne.
Bonne édition moderne de la traduction en français du théâtre d’Aristophane par Jean-Marc Alfonsi, complète en deux tomes en deux volumes au format in-12. Les œuvres suivantes sont réunies : Les Acharniens, Les Chevaliers, Les nuées, Les guèpes, La Paix (tome premier), Les Oiseaux, Lysistrata, Les Thesmophories, Les Grenouilles, L’assemblée des femmes, et Ploutos (tome second).
Ce livre érotique est un fac-simile de l’édition originale illustrée par Georges Pichard de cette supposée biographie d’une cantatrice (sic) allemande, qui a originellement paru au format grand folio chez l’Hérésiarque, à Paris, en 1978. Cette curiosa doit sa traduction en français à Guillaume Apollinaire et Blaise Cendrars : le premier l’aurait découvert chez un libraire à Strasbourg, en 1904. Intrigué par l’ouvrage allemand, sans noms d’auteur ni d’éditeur, il aurait fait appel au second pour l’aider à le traduire et ensuite le publier à la Bibliothèque des Curieux, une collection qu’il dirigeait.
Édition des Trois Contes de Gustave Flaubert, très finement illustrée en couleurs par Raoul Serres (dont 3 planches servant de frontispice pour chacun des récits, et de nombreuses compositions dans le texte). Aux éditions Albert, dans la collection « Les presses de la cité » (Paris, 1943).
Ce volume constitue la dixième édition de l’essai désormais classique sur le destin des civilisations par Constantin François de Chasseboeuf, Comte de Volney (1757-1820), qui a paru en 1791 et qui comprend ici à la suite et du même, le traité intitulé La loi naturelle. Publié chez Bossange, à Paris, en 1822, l’ouvrage est illustré de gravures (4 planches au total, dont un poprtrait en frontispice, une planche intitulée « méditation devant les ruines de Palmyre » et deux cartes dépliantes, les trois dernières reprenant l’illustration originale gravée par Martini). L’œuvre fit partie des textes philosophiques proscrits.