Exemplaire sur vélin pur fil Lafuma (d’un tirage limité à 1013 exemplaires, dont 1000 reliés d’après la maquette de Mario Prassinos) de cette édition. L’édition originale de cet ouvrage a paru chez le même éditeur en 1944. Cf. Huret, 310.
Ouvrage spécialiste sur l’architecture domestique à Los Angeles, en particulier au XXe siècle et pendant la période « Art Déco ». Les Grandes maisons de Los Angeles (où le rêve devient réalité), de Brendan Gill assisté par Christopher Phillips, est une coédition des Éditions du moniteur et de l’Office du Livre de Fribourg (1980-1981), dans la collection « Architecture ». Il est désormais épuisé.
Ce texte – peut-être le plus célèbre des écrits des Pères de l’Église avec les Étymologies, de saint Jérôme – fut appelé à un destin particulier au Moyen Âge. En effet, dans les 22 livres de l’œuvre, dont titre exact est « La Cité de Dieu contre les païens » (De Civitate Dei contra paganos), l’évêque d’Hippone, que le sac de Rome par les Wisigoths avait frappé d’épouvante comme la majorité de ses contemporains, montre comment peuvent coexister la cité terrestre (dont Rome est le dernier avatar) et la cité de Dieu, éternelle et promise à la félicité. Écartant l’idée selon laquelle le fait que les Romains se soient détournés de leurs anciens dieux avait amené la chute de leur ville, il érige la cité céleste en modèle de la cité terrestre, dans la perspective eschatologique du Salut. Ce faisant, saint Augustin exprime d’une part les règles selon lesquelles les rapports entre le pouvoir temporel et l’autorité spirituelle doivent se dérouler dans une perspective chrétienne, d’autre part il pose les fondations d’une doctrine politique nouvelle qui va s’épanouir dans l’Occident médiéval pendant près de mille ans : selon celle-ci, le prince est l’intermédiaire entre ses sujets et le Christ, comme ce dernier l’a été entre les hommes et Dieu et l’organisation hiérarchique de la société humaine suit celle du royaume des Cieux.
Le texte de cette édition du roman satirique Le Petit Jehan de Saintré a été établi par MM. Pierre Champion et Fernand Desonay. Le livre fait date dans le Moyen-Âge finissant, puisqu’il bat en brèche les valeurs de la chevalerie : on le doit au Provençal Antoine De La Sale (ou De La Salle), le fils d’un simple mercenaire mentionné par Froissart, qui est devenu —signe des temps— le protégé du Dauphin (le futur Louis XI).
Souvent qualifiée à tort d’« édition originale », le volume Parisiennes publié par G. Crès à Paris, après-guerre, en 1923, ne fait pas honneur au premier tirage des dessins d’André Rouveyre. Ce livre d’art date en réalité de 1912 et il a été réalisé par Ernst Rowohlt à Leipzig. Seuls 330 exemplaires de l’édition originale au format petit in-folio existent, dans un cartonnage grège d’une belle sobriété, qui laisse toute leur place au commentaire de R. de Gourmont et aux trente-trois dessins à pleine page : des filles de mauvaise vie, peut-être, que ces « Parisiennes » dévêtues, nues ou seulement drapées, seules ou en couple, qui posent ou s’abandonnent... Le trait incroyablement juste de celui qui a parfois été surnommé « le peintre d’Apollinaire » réussit le tour de force d’en saisir l’essence, qui est la Vie — surtout, il construit avec ces portraits une véritable fable en images : à travers l’obscénité boudeuse qui se dégage de ses dessins, Rouveyre raconte l’Éphémère ; celui qui s’achève par le tragique de « la femme en ses vieux jours ». Et de Gourmont conclut ainsi, fort à propos, en reprenant Villon : « [...] jouissez de votre corps, cependant que vous avez Petits tetins, hanches charnues / Eslevées, propres et faictisses / A tenir amoureuses lisses. »
La double Maîtresse d’Henri de Régnier a paru en 1930 aux Éditions du Trianon dans la collection « L’Œuvre romanesque » : il en est le quatrième volume, sur six œuvres au total de l’auteur, publiées de 1929 jusqu’en 1931. Comme les autres volumes de la série, celui-ci est orné de bois gravés, en ce cas de Pierre Dubreuil, certains à pleine page (figurant des scènes du livre).
Lexique du Picard du canton d'Hornoy (au sud-ouest d'Amiens). Avant-propos de Robert Loriot. Environ 1200 entrées de vocabulaire commenté, avec l'étymologie et des observations sur le contexte constituent une somme sur ce dialecte.
Petite édition illustrée limitée du conte La légende de Saint Julien l’hospitalier par Gustave Flaubert (récit faisant partie des Trois Contes), par les éditions du Marais (1945). Avec 8 planches hors-texte d’après les dessins de Suzanne Jung, gravés par Barataud.
Rare recueil des poèmes de Jean Mariotti Sans Titre. Livre réédité en 2002 à Nouméa, chez Grain de Sable, à l’initiative du groupe Transcultures et de l’Association pour la réédition des œuvres de Jean Mariotti (le livre est dédié à l’épouse de J. Mariotti). Avec une intéressante présentation de l’œuvre par Dominique Jouve (L’originale a paru chez Rougerie en 1969).
Édition soignée et joliment illustrée d'un frontispice et de nombreuses illustrations en couleurs dans le texte d'après les dessins originaux de Paul-Émile Bécat, dans la collection « Contes de France et d'ailleurs ». Avec une introduction d'Edmond Pilon.
Édition soignée des Affinités électives de J. Wolfgang Von Gœthe, « À l’enseigne du pot cassé », illustrée de bois gravés dans le style symboliste de P.-E. Vibert, complète en deux tomes en deux volumes (ici, seul le tome second est présent). Traduction de l’Allemand par Jacques Porchat. Il s’agit du quarante-huitième titre de la collection « Scripta Manent » (1929).
Gilles de Rais (titre de couverture) ou Le Procès de Gilles de Rais. Les documents présentés par Georges Bataille (titre intérieur) est la savante étude consacrée au personnage historique et légendaire qui aurait inspiré la figure de Barbe bleue—point de vue sans doute erroné, mais désormais passé à la postérité.
Édition illustrée de ces contes de Nouvelle Calédonie par Jean Mariotti, avec de nombreuses reproductions de dessins en noir de F. Rojankovsky (dont la couverture illustrée en couleurs). Mariotti publia également un second recueil, intitulé Nouveaux contes de Poindi (chez le même éditeur, quant à lui illustré par V . Nechoumoff), tandis que l’illustration du premier volume fut reprise par Van Rompaey dans une édition ultérieure.
La Pécheresse d’Henri de Régnier a paru en 1931 aux Éditions du Trianon dans la collection « L’Œuvre romanesque », dont il est le sixième volume (sur six œuvres de l’auteur publiées de 1929 jusqu’en 1931 au total) : comme les autres volumes de la série, celui-ci est orné de bois gravés, en ce qui le concerne de Pierre Gandon, certains à pleine page (représentation des scènes du livre).
Numéro spécial de l’Illustration (n°4785, 92e année, 17 novembre 1934) entièrement consacré à l’aéronautique. Il comporte en couverture un dessin en couleurs de Géo Ham et une abondante iconographie en noir et en couleurs, comprenant des documents, consacrée à ce secteur de l’industrie et des transports (A. Brenet, G. Ham, R.-S. Lacape et C. Rougeron), plus les pages de réclame en début et en fin de numéro.
Édition particulièrement soignée et illustrée de bois gravés de Picart Le Doux, chez Léon Pichon (1920), de L’Illustre magicien par le Comte de Gobineau. Le livre a bénéficié d’un tirage unique limité à 421 exemplaires, tous numérotés, dont 35 sur papier de Chine et les autres sur vergé anglais.
Exemplaire bien relié de cet illustré des années 30, L’Atlantide de Pierre Benoit, roman d’anticipation et d’aventures mâtinées d’Orient est ici agrémenté de douze compositions hors-texte d’après les aquarelles originales de Charles Fouqueray qui ont été reproduites en gravure et coloriées au pochoir (dans le style orientaliste). Ce volume appartient à la célèbre collection « Byblis » qui a d’abord paru chez Simon Kra, puis chez Plon. L’Atlantide, qui est probablement le plus grand succès de Pierre Benoit, a obtenu le grand prix du roman de l’Académie française en 1919.
Édition soignée au tirage unique strictement limité et justifié à 431 exemplaires de six nouvelles de Prosper Mérimée, incluant La Vénus d’Ille. Les autres textes sont Vision de Charles XI, L’enlèvement de la Redoute, Tamango, La partie de tric-trac et Le vase étrusque. Le livre est joliment illustré dans le texte et hors-texte de 69 dessins et 6 gravures sur bois originales de Maximilien Vox.
Catalogue de l'exposition consacrée à René Char au Musée d'art moderne de la ville de Paris, par la fondation Maeght (Iimprimerie Arte Adrien Maeght, 1971) : 8131 notices, nombreuses illustrations en noir et en couleurs (reproductions d'œuvres d'artistes l'ayant côtoyé et de manuscrits illustrés de Char). Parmi les artistes présentés, on trouve : Nicolas de Staël, Victor Da Silva, Picasso, Matisse, Miro ou Zao Wou Ki.
Troisième partie des Jeunes filles (1936-1939), Le démon du bien (comme les trois autres tomes : Les Jeunes Filles, Pitié pour les femmes et Les Lépreuses) a été réédité par Gallimard avec un tirage limité dans un cartonnage de l’éditeur de couleur ivoire décoré de fers spéciaux d’après une maquette originale de Paul Bonet (en 1954).