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Ce petit volume in-8 contient la première édition du texte d'André Rouveyre sur son ami, le poète Guillaume Apollinaire, qui aurait d'abord été publié dans la collection blanche de Gallimard (pour celle-ci, l'Achevé d'imprimer est : 10-08-1945 et 19 exemplaires numérotés sont mentionnés). La fabrication d'un cartonnage polychrome de l'éditeur, orné d'après une maquette originale de Paul Bonet sur fond noir, dut être retardée, car ces exemplaires suivirent de peu ceux de la collection blanche. Aussi, il convient bien de considérer qu'ils appartiennent à l'édition originale du texte (pour ceux-ci, l'achevé d'imprimer est : 10-08-1945 ; et la date de publication selon l'éditeur : 01-01-1946, l'année 1946 figurant au dos du cartonnage ; voir le site des éditions Gallimard : [1]).
Souvent qualifiée à tort d’« édition originale », le volume Parisiennes publié par G. Crès à Paris, après-guerre, en 1923, ne fait pas honneur au premier tirage des dessins d’André Rouveyre. Ce livre d’art date en réalité de 1912 et il a été réalisé par Ernst Rowohlt à Leipzig. Seuls 330 exemplaires de l’édition originale au format petit in-folio existent, dans un cartonnage grège d’une belle sobriété, qui laisse toute leur place au commentaire de R. de Gourmont et aux trente-trois dessins à pleine page : des filles de mauvaise vie, peut-être, que ces « Parisiennes » dévêtues, nues ou seulement drapées, seules ou en couple, qui posent ou s’abandonnent... Le trait incroyablement juste de celui qui a parfois été surnommé « le peintre d’Apollinaire » réussit le tour de force d’en saisir l’essence, qui est la Vie — surtout, il construit avec ces portraits une véritable fable en images : à travers l’obscénité boudeuse qui se dégage de ses dessins, Rouveyre raconte l’Éphémère ; celui qui s’achève par le tragique de « la femme en ses vieux jours ». Et de Gourmont conclut ainsi, fort à propos, en reprenant Villon : « [...] jouissez de votre corps, cependant que vous avez Petits tetins, hanches charnues / Eslevées, propres et faictisses / A tenir amoureuses lisses. »
Édition originale de ce texte Supplément à l’homme de cour de Baltasar Gracian, par André Rouveyre. L’un des 1100 ex. sur vergé à la forme de Rives. Orné de quatre cuivres de Georges Gorvel dont deux d’après les dessins originaux de l’auteur. Bois originaux (bandeaux et cul-de-lampes) d’Angelina Beloff.