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Ce texte – peut-être le plus célèbre des écrits des Pères de l’Église avec les Étymologies, de saint Jérôme – fut appelé à un destin particulier au Moyen Âge. En effet, dans les 22 livres de l’œuvre, dont titre exact est « La Cité de Dieu contre les païens » (De Civitate Dei contra paganos), l’évêque d’Hippone, que le sac de Rome par les Wisigoths avait frappé d’épouvante comme la majorité de ses contemporains, montre comment peuvent coexister la cité terrestre (dont Rome est le dernier avatar) et la cité de Dieu, éternelle et promise à la félicité. Écartant l’idée selon laquelle le fait que les Romains se soient détournés de leurs anciens dieux avait amené la chute de leur ville, il érige la cité céleste en modèle de la cité terrestre, dans la perspective eschatologique du Salut. Ce faisant, saint Augustin exprime d’une part les règles selon lesquelles les rapports entre le pouvoir temporel et l’autorité spirituelle doivent se dérouler dans une perspective chrétienne, d’autre part il pose les fondations d’une doctrine politique nouvelle qui va s’épanouir dans l’Occident médiéval pendant près de mille ans : selon celle-ci, le prince est l’intermédiaire entre ses sujets et le Christ, comme ce dernier l’a été entre les hommes et Dieu et l’organisation hiérarchique de la société humaine suit celle du royaume des Cieux.
Nouvelle édition complète avec une préface et un glossaire par M. Anatole de Montaiglon et le fac-simile de tous les bois de l'édition de François Juste, exécutés par M. Adam Pilinski.
La double Maîtresse d’Henri de Régnier a paru en 1930 aux Éditions du Trianon dans la collection « L’Œuvre romanesque » : il en est le quatrième volume, sur six œuvres au total de l’auteur, publiées de 1929 jusqu’en 1931. Comme les autres volumes de la série, celui-ci est orné de bois gravés, en ce cas de Pierre Dubreuil, certains à pleine page (figurant des scènes du livre).
Édition soignée des Affinités électives de J. Wolfgang Von Gœthe, « À l’enseigne du pot cassé », illustrée de bois gravés dans le style symboliste de P.-E. Vibert, complète en deux tomes en deux volumes (ici, seul le tome second est présent). Traduction de l’Allemand par Jacques Porchat. Il s’agit du quarante-huitième titre de la collection « Scripta Manent » (1929).
La Pécheresse d’Henri de Régnier a paru en 1931 aux Éditions du Trianon dans la collection « L’Œuvre romanesque », dont il est le sixième volume (sur six œuvres de l’auteur publiées de 1929 jusqu’en 1931 au total) : comme les autres volumes de la série, celui-ci est orné de bois gravés, en ce qui le concerne de Pierre Gandon, certains à pleine page (représentation des scènes du livre).
Édition particulièrement soignée et illustrée de bois gravés de Picart Le Doux, chez Léon Pichon (1920), de L’Illustre magicien par le Comte de Gobineau. Le livre a bénéficié d’un tirage unique limité à 421 exemplaires, tous numérotés, dont 35 sur papier de Chine et les autres sur vergé anglais.
Édition soignée au tirage unique strictement limité et justifié à 431 exemplaires de six nouvelles de Prosper Mérimée, incluant La Vénus d’Ille. Les autres textes sont Vision de Charles XI, L’enlèvement de la Redoute, Tamango, La partie de tric-trac et Le vase étrusque. Le livre est joliment illustré dans le texte et hors-texte de 69 dessins et 6 gravures sur bois originales de Maximilien Vox.
Édition au tirage strictement limité et justifié du Triumphe de Cesar, reproduisant les Heures à l’usage de Lyon (en gravures, éd. Simon Vostre, 1502) avec le texte latin et français à la suite en un volume in-8 oblong (226 x 75 mm) de 56 pages cousues sous couverture papier noire avec une vignette gravée du titre en rouge et noir contrecollée sur la première. Exemplaire sur papier vélin (1 des 1000, après 83 sur d’autres papiers) : la gravure et la typographie, remarquables, sont du maître Marius Audin, auteur de l’ouvrage Le Livre chez G. Crès & Cie.
Rare édition de luxe de ce texte majeur de la littérature grecque, ici traduit par Mario Meunier, dédié « À ma fille », et illustré de bois gravés de Lucien Boucher. La Batrachomyomachie est un récit en vers de la guerre qui opposa les grenouilles aux rats, et s’acheva par la venue des crabes. À la fois une réflexion sur la condition humaine, sur la vanité, et une parodie de l’Illiade et des drames épiques anciens, elle fut longtemps attribuée à Homère —par commodité et par admiration pour sa qualité—, mais on considère aujourd’hui que son auteur est inconnu.
L’Ensorcelée est le premier roman d’une série qui va suivre, et dont les guerres de la Chouannerie seront le théâtre, quand elles n’en seront pas le sujet. L’édition qu’en a donné H. Jonquières en 1922 est illustrée de trente-trois compositions originales de G. Pastré (dont le frontispice), gravées sur bois. Un des 1100 exemplaires sur vélin de rives du tirage limité et justifié.
Édition originale du Carton aux estampes d’Albert T’Serstevens, écrivain français d’origine belge (1895-1974). Cet ami de Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Louis Jou et André Suarès, auteur fécond de récits de fiction et de poésie, réunit ici une galerie de portraits littéraires, êtres d’exception : [au XVIIe siècle] « Les cabinets de curiosité font partie de l’arsenal indispensable de tout homme éclairé : le carton d’estampe en est le noyau. » (Michel Melot : « La nature et le rôle de l’estampe », in L’Estampe, A. Skira, 1981.) Avec de nombreux bois dessinés et gravés par Louis Jou (lettrines, bandeaux, planches en pleine page)
Écrit à la manière d’un poème épique, l’Obéron de Wieland narre les aventures du chevalier Huon de Bordeaux, en imprimant sur celles-ci la marque du fantastique allemand. Édition soignée de la traduction du texte, avec la présentation de l’ouvrage par Madame de Staël, et des illustrations de Jean Lébédeff (bois gravés).
Édition originale de ce récit teinté de fantastique par E. Rancey, illustrée de bois gravés par Louis Jou dans le style symboliste (dont un très beau frontispice érotico-morbide, 16 bandeaux en tête des différents chapitres et 15 lettrines). Un des 600 exemplaires du tirage unique strictement limité et justifié sur vélin chiffon au filigrane des Papeteries d'Annonay.
Édition soignée des Colloques choisis dans l’œuvre d’Érasme de Rotterdam (1467-1536) et traduits en 1662 par Samuel Chappuzeau. Avec des illustrations inédites de Henri Chapront (dont un frontispice et 11 gravures sur bois à pleine-page, soit une en tête de chaque colloque). Exemplaire numéroté sur papier Chesterfield du tirage limité et justifié (1/2500 pour ce papier, après 50 sur Japon et 75 sur Hollande) de ce 19e volume de la collection « Scripta Manent ».
Très important volume et luxueuse publication qui constitue une somme sur l'histoire de la Révolution en France et l'idéologie du progrès (des révolutions) qui s'étend de 1789 jusqu'en 1882 (l'ouvrage a paru début 1883.) Outre le texte important, cet ouvrage contient de très nombreux documents issus de collections européennes privées, dont certains reproduits en couleurs et à pleine page (au total près d'une trentaine de hors-texte, environ la moitié en couleurs, des facsimilés d'autographes et un très grand nombre de gravures sur bois. Certaines planches qui reproduisent des images révolutionnaires ont été aquarellées et gommées.) Livre pour bibliophiles qui doit se trouver dans toute bibliothèque consacrée aux événements révolutionnaires.
Histoire de Mademoiselle Alice Dax, Jeune Fille d'une bonne famille lyonnaise, par Claude Farrère. Ce roman de mœurs, domaine dans lequel son auteur excelle, se distingue par la justesse avec laquelle il dresse le portrait la condition féminine dans la bourgeoisie de province à la Belle Époque. Avec 14 compositions gravées sur bois de L.Schulz (vues de la ville de Lyon.)
Édition illustrée de ce roman d'Alexandre Kouprine traduit par Henri Mongault, réalisée d'après celle qui a paru la même année (1924) et chez le même éditeur (Mornay) dans la « Collection originale ». L'illustration de Jean Lébédeff, constituée de compositions à pleine-page, d'en-têtes, de culs-de-lampe et de lettrines gravés sur bois est ici reproduite dans un format modeste (in-12) et en noir. Mention de cinquième édition. Typographie soignée.
Deux traductions d’élégies latines : ce sont les dernières connues (celle de Rutilius porte a été rendue célèbre pour cette raison), toutes deux d’un auteur gaulois et avec de nombreux détails sur la géographie du temps (le poème La Moselle, d’Ausone, concerne cette rivière, tandis que Mon Retour en Gaule, également connu sous le titre Sur son retour (de reditu suo), de Rutilius Claudius Namatianus (voir notre édition critique) narre un voyage maritime entrepris à l’automne 416-417 d’Ostie vers la Provence. Les deux textes (le second dans sa traduction en prose de Lefranc de Pompignon) font le sujet d’une introduction critique et sont annotés (pour les noms de lieux). Titre rare de la collection « Antiqua », dont il est le 24e volume.
Deux pièces à caractère historique du théâtre de Rémy de Gourmont : Théodat et Le vieux roi. Édition en tirage limité et justifié ornée de compositions originales dessinées et gravées par Pierre Guillemat pour Georges Crès.
Les Lettres réunissent la première partie des envois que Rémy de Gourmont adressa à Natalie Clifford Barney, « l’Amazone » (1876 - 1972). Il s’agit ici de leur première édition illustrée, avec des bois originaux de Paul Baudier (16 bandeaux, 33 lettrines et 16 hors-texte), qui fut tirée à 750 exemplaires. Elle est antérieure à l’édition avec 52 lithographies et 2 bois, dont un en frontispice, d’André Rouveyre (Paris, La Centaine, 1926). Contient, en guise d’introduction, un fac-similé d’autographe (une des lettres) et la préface de l’auteur.
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